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Like a Pornstar, Coming Undone ou plus récemment All I Want, vous avez forcément vu passer le nom de ces titres à succès dans des playlists ou bien des livestreams. Connu comme l’un des acteurs du monde de la nuit sur Twitch et fier d’un parcours qui n’a pas fini d’être tracé, nous avons invité Fury à se joindre à nous afin de se dévoiler un peu plus et de nous donner plus d’informations sur ses futurs projets.
Tout d’abord, merci beaucoup d’avoir accepté cette interview. Pourrais-tu te présenter pour les personnes qui ne te connaissent pas encore ?
Eh bien ! Bonjour à toutes et à tous, je m’appelle Matthieu, j’ai 33 ans et je vis en Alsace. Mon nom d’artiste en solo est Fury et avec mon ami Olivier nous formons le duo Unbreakable.
Tu as déjà plusieurs années d’expérience dans la musique. Peux tu nous parler de ton parcours ?
Tout a commencé lorsque j’ai découvert la musique électronique au début de l’année 2000 et le mix en 2002. Je me suis entrainé pendant quatre ans, grâce à mon frère qui était dj et en 2006 j’ai décroché ma première date au Subway en Alsace à Wolschheim, puis quelques autres dates en Lorraine par exemple.
En 2007, à l’occasion d’une émission dans une web radio, je rencontre mon ami Olivier qui était très curieux et intéressé par le mix et j’ai fini par lui apprendre. En 2008, je l’embarque avec moi dans un club et nous avons mixé ensemble : c’est la naissance d’Unbreakable.
À partir de ce moment, on enchaîne plusieurs dates à l’étranger, notamment aux Pays-Bas, en Suisse et également au Kinky Palace en Allemagne. En 2012, nous décidons de faire une petite pause pour nous consacrer à nos carrières solos et en 2014 naît Fury, avec une identité artistique propre acquise grâce à mon expérience passée.
Parles-nous de ta production. Comment composes-tu tes morceaux ?
J’aime passer du temps sur mes projets, je prends entre 10 et 15h sur la composition d’un morceau en plus d’une longue réflexion en amont pour avoir la meilleure approche sur le projet et créer un maximum de choses. J’accorde beaucoup d’importance au fait de composer soi-même chaque piste du morceau, cela permet de construire son identité artistique. J’ai acheté mon premier synthétiseur (Virus TI) en 2009 et il m’accompagne dans tous mes morceaux. Pour les kicks, je me sers du VSTi EKS 9 de chez Synapse Audio.
Que t’apporte la musique ?
Une échappatoire. Une façon pour moi de découvrir de nouveaux horizons. J’écoute de tout, de Calogero a System Of A Down, chaque morceau m’apporte de bonnes ondes et des émotions.
Quelles sont tes inspirations ?
Un peut de tout, mais principalement ma fille et ce qui se passe dans ma vie privée. Je suis capable de m’en servir pour pouvoir composer de nouveaux morceaux
Parles-nous de Hardstyle France Records. Comment as-tu rejoins ce label ?
J’ai connu le label dès sa création grâce à Damien RK. J’étais sur mon propre label (Fury Music) sur lequel j’ai sorti quatre de mes morceaux et pourtant, même si je ne prêtais pas plus d’attention que ça à la popularité de mes compositions, ça ne me convenais plus. On m’a donné l’opportunité de rentrer chez Hardstyle France et j’ai dit oui.
Depuis, tout fonctionne bien, ça prend de l’ampleur et c’est cool. Malgré certaines critiques, ce label m’a apporté beaucoup plus, humainement et professionnellement parlant, que mes expériences passées. Je suis heureux de l’avoir fait et je ne le regrette absolument pas.
Tu es aussi présent sur Twitch, peux-tu nous parler de cette aventure ?
J’ai entendu parler de Twitch pendant le confinement. Quand le phénomène a pris de l’ampleur, je regardais Damien RK faire et tout en appréciant cet univers, j’ai franchi le pas et j’ai commencé à streamer (dans un premier temps avec du matériel assez archaïque) et c’est comme ça que mon aventure Twitch est née. Les gens me découvrent au naturel, avec mes blagues et mon quotidien et c’est formidable, je rassemble les gens et c’est vraiment beau. Je possède une belle communauté et cela permet d’avoir une autre forme de proximité que celle que l’on a lorsqu’on joue en physique.
Ce format me permet de conseiller certains artistes comme de pouvoir parler de tout et de rien. J’ai le droit à des cadeaux et des dons, ce qui nous permet de survivre et de pouvoir retomber pendant cette période. Ça nous a tous rapprochés humainement parlant et c’est bénéfique pour les artistes français. J’ai l’impression d’être plus écouté et de capter l’attention de mon public sur des productions françaises.
Tu as sorti récemment ton nouveau morceau intitulé All I Want chez Hardcore France Records. Comment as-tu eu l’idée de la composition ?
J’ai composé ce morceau de sorte à ce qu’il ait deux significations bien distinctes. La première, c’est en lien avec ma séparation avec mon ex-femme. La deuxième est en lien avec le public et le monde de la nuit qui est à l’arrêt, et c’est une façon pour moi de dire qu’entre l’artiste et le public, l’un ne va pas sans l’autre. C’est complémentaire, on a besoin du public pour exister. J’ai composé All I Want en 6h15 car j’ai été inspiré du début à la fin et je suis si fier de ce morceau qu’il m’arrive souvent de l’écouter moi-même alors qu’en général, je n’écoute pas mes propres productions.
Quels sont tes futurs projets ?
J’ai quelques collabs de prévues avec Devotion, Maissouille ou avec Mighty Spiritz. Je travaille aussi sur des projets en solo. Ce que je peux vous dire, c’est que 2021 s’annonce très cool !
As-tu une anecdote à nous raconter ?
J’ai eu l’inspiration pour faire la mélodie de Nature pendant que j’étais… aux toilettes ! Un morceau dont je suis très fier en plus car il est passé sur Fun Radio et il a été beaucoup repartagé.
Un dernier mot pour nos lecteurs ?
Merci à tous ceux qui me soutiennent, que ce soit vous la rédaction pour l’accueil ainsi que tout le public que j’aime beaucoup. Continuez à soutenir les artistes durant cette période et même au-delà. Merci à ceux qui ont fait de moi ce que je suis aujourd’hui et j’espère pouvoir vous retrouver très vite en soirée !