English version here.
Le DJ, que nous avions déjà interviewé en début d’année, a depuis mené à bien de nombreux projets. En effet, celui qui, jusqu’à présent, prouvait que l’on pouvait être un DJ reconnu et tourner à travers la France en animant les foules sans avoir signé un seul titre (sous cet alias), nous a dévoilé sa facette de producteur. En signant son premier morceau In the Shadows chez Hardstyle France Records, il lance par la même occasion l’aventure de ce label, qui a pour but de promouvoir le Hardstyle français et ses acteurs, en partenariat avec Hardcore France Records. Il a donc accepté une deuxième rencontre pour nous en dire un peu plus sur ses projets en cours et à venir.
1 – Tout d’abord merci de nous accorder de ton temps. La production n’était pas ta première préoccupation en tant que DJ, qu’est-ce qui t’a poussé à franchir ce pas ?
Hello Hardcore France Mag ! Effectivement la production n’était pas ma priorité. Je produisais un peu pour m’amuser, d’autres projets que j’ai toujours gardé secrets mais je n’ai jamais voulu faire de la musique parce qu’il fallait le faire. Le confinement m’a beaucoup inspiré, j’avais l’envie et le temps. Pour la petite anecdote, on m’a toujours dit que sans composition on ne peut pas tourner, est-ce une exception ?
2 – Quels artistes ont influencé ta créativité, que ce soit en Hard Music ou non ?
J’ai toujours été admiratif de l’âme musicale de Brennan Heart (Blademasterz) mais je ne voulais pas copier ou trop être influencé. J’aime beaucoup Hans Zimmer, Steve Jablonsky et aussi le jeune Worakls, qui est pour moi une source de positif et de créativité illimitée. Avant d’être un DJ Producteur, je suis un fan admiratif, donc l’inspiration vient vite. (il sourit)
3 – Ton deuxième morceau Winning is Done est sorti il y a peu de temps, on parle même d’un troisième titre d’ici la fin de l’année, peux-tu nous parler de leur histoire ?
Derrière mes titres il y a toujours un message subliminal. Mon premier, In The Shadows, en est un.
Winning is Done parle plutôt du combat de la vie, apprendre à recevoir les coups sans jamais renoncer. C’est comme ça que la victoire nait ! Dans le clip on comprend que c’est la voix de Sylvester Stallone dans Rocky. La manière dont il interprète la vie me fait penser à mon papa qui parlait un peu comme lui. Je l’ai perdu en août cette année.
Le troisième morceau qui arrive le 30 décembre et qui s’intitulera How I Feel, lui, est dédié à toutes les personnes qui me soutiennent, que ce soit mon public, ma famille, mon épouse et mes deux filles.
4 – Tu es un ambassadeur de la Hard Music en France, l’aventure Hardstyle France Records est-elle un moyen d’approfondir ce que tu défends depuis plus de 5 ans ?
Je ne me suis jamais présenté comme tel. Je reste à ma place en essayant d’apporter les valeurs et les codes de ce style. Au début je voulais juste rendre la Hard Music politiquement correcte. Aujourd’hui, je suis assez fier de ce que j’ai accompli en restant simple, accessible et proche de tous ceux qui me suivent. Hardstyle France Records est une suite logique qui s’est créée naturellement sur un pari suite à une discussion autour d’un verre avec Maissouille.
5 – Avec l’intégralité du monde de la nuit à l’arrêt, tu t’es tourné vers Twitch pour garder le contact avec ton public. Que retiens-tu de cette expérience ?
Au début je pensais faire des lives provisoires d’une heure sur Facebook une fois par semaine. Puis arrivèrent les censures intempestives. DJ Bens a été le premier à prouver au grand public que Twitch est le réseau qui correspond aux attentes d’une réelle interaction.
Suite au lancement de ma chaîne, tout a pris une tournure totalement différente. Je me suis mis à y passer des nuits complètes, parfois dix heures de suite, même plus ! (il rit)
L’expérience est devenue folle ! Mon but a toujours été de fédérer les gens, les unir et depuis on a créé une famille qui s’agrandit de jour en jour.
Aujourd’hui j’y suis encore. La plupart du public connecté se connait et s’apprécie. Je m’en suis rendu compte lors d’une date dans un club (en mode bar) proche de Saint-Étienne, Le Must. Presque tous se sont déplacés de toute la France pour passer ce moment qui était unique pour moi. Avec Twitch et grâce à eux, j’ai pu réunir des dons pour une association mais aussi continuer à vivre de ma passion !
6 – Penses-tu que cette période difficile t’a été propice pour engendrer des projets que tu n’aurais pas réalisé en temps normal ?
J’ai toujours eu comme règle primordiale de faire de quelque chose de négatif une expérience positive. Je dirais donc oui bien évidemment. J’ai énormément d’activités en temps normal, cette période m’a permis de me recentrer, de prendre plus de temps pour mes projets et moi.
Il y a aussi eu la naissance du label Hardstyle France Records. J’ai rencontré une équipe géniale, bienveillante et vraie.
Je me suis également rapproché de ma famille, de mon public, qui ont été là pendant cette période compliquée et ça, je ne l’oublierais jamais.
Note de la rédaction : Le second titre de Damien RK, Winning is Done, a été classé dans le top 40 Hardstyle.com.